• Voici enfin ma première lecture du challenge. J'en aurai mis du temps, mais entre un boulot prenant et une sinusite carabinée, j'ai pas tellement eu ni l'occasion ni la motivation de vraiment me plonger dans un livre.

    C'est chose faite!

    I don't Want to Kill You, de Dan Wells, entre dans le menu 'Automne Frissonnant', catégorie "Hurlons dans les bois".

    I Don't Want to Kill You - Dan Wells

    Mais alors, ça raconte quoi?

    C'est l'histoire de John Wayne Cleaver, lycéen de seize ans et accessoirement sociopathe à tendance "je rêve de t'embaumer", qui part à la chasse aux démons dans sa petite ville paumée.

    Ceci est le troisième tome de la saga John Cleaver. Alors si vous n'avez pas lu les deux premiers tomes, je n'ai pas tellement envie de vous gâcher le plaisir. Sachez seulement qu'il y a eu des meurtres dans sa ville, et que, passionné de tueurs en série, il a vite repéré le schéma et a mené son enquête. Le tout a pris une dimension surnaturelle inattendue - tant pour John que pour la lectrice que je suis, qui ne savait pas que ça allait être fantastique, et pas seulement un thriller façon "mini Dexter".

    Les tueurs des deux premiers romans ont un lien, et à la fin du deuxième, John décide de dézinguer les tueurs. Il attire donc le tueur du troisième tome pour le débusquer et l'éliminer.

    Mais, quand on joue au jeu du chat et de la souris avec un tueur en série, on est bien souvent la souris. Donc, dans ce tôme, John, qui a du mal à ne pas céder à ses pulsions meurtrières, mène sa propre enquête avec Marci, la fille de l'officier. Un tueur en série sévit de nouveau en ville, et John est convaincu qu'il s'agit de Son Tueur tant recherché... Mais les apparences sont souvent trompeuses.

    J'en pense quoi?

    Que c'est vraiment pas mal du tout! J'avais bien aimé les deux premiers tomes, et ce troisième clôt plutôt bien cette première trilogie tout en laissant une fin ouverte vers la deuxième trilogie. C'est un tome assez lourd dans le sens où les meurtres ne sont pas piqués des hannetons, et que John perd énormément.

    L'écriture est assez simple et directe. Ecrite à la première personne, l'histoire nous plonge dans la tête de John assez habilement. Nous nous posons des questions avec les éléments qu'il a en tête. (Et j'étais vraiment pas loin de la vérité quant à l'identité du démon). C'est rythmé, dynamique, assez halentant pour ne nous faire poser le livre qu'une fois le dernier mot lu.

    L'intrigue en elle-même est bien menée, elle nous ballade de meurtre en meurtre avec envie d'en savoir plus - ce qui passe par un autre meurtre pour avoir de nouveau éléments. Autant John est sociopathe, autant on s'attache quand même à lui, vivant cette enquête avec lui. De ce point de vue, c'est bien joué. Après, je ne suis pas spécialiste du sujet, et si John est réaliste ou pas dans sa dimension de sociopathe, je l'ignore.

    En tout cas, c'est un jeune homme qui cherche la connexion aux autres, qui se cherche lui-même. Et il parvient enfin à identifier ses sentiments après avoir beaucoup perdu. Il découvre une partie de son humanité en payant le prix fort.

    Pour ma part, j'ai vraiment aimé cette journée lecture en compagnie de John. 16/20.

    I Don't Want to Kill You - Dan Wells


    votre commentaire
  • Commençons par dire que la mise à jour de ma tablette a effacé tout le contenu... heureusement les photos de Madère étaient ailleurs! Mais donc, adieu les photos de Porto... Bref, je suis allée au Portugal.

    C'était en juillet dernier, pendant deux semaines. Mon copain et moi on était tellement détendu qu'on s'est trompés de jour (on croyait repartir lundi, en fait c'était mardi!) et qu'ensuite, à Porto, on est allé à l'aéroport avec... un jour d'avance! YEAH! Well done! Champions!

    A part ces petites anecdote qui font doucement rigoler, nous avons passé une semaine à Madère et une semaine à Porto.

    Pour aller à Madère, depuis Paris, il y a la compagnie Transavia. En s'y prenant assez tôt, on peut avoir des billets pas trop chers. Ensuite, entre Madère et Porto, c'est assez bon marché et Easyjet fait très bien l'affaire, de même pour revenir en France. Y'a même un Porto-Toulouse très abordable. Il vaut mieux tout de même prendre ses billets au moins deux ou trois mois à l'avance.

    Pour l'hébergement, si vous êtes adeptes des auberges de jeunesse, il y en a, mais je ne les ai pas testées. Avec mon copain, on a loué un gîte à Funchal, et un appartement à Porto. C'est plus pratique et économique que l'hôtel. Je passe principalement par Booking.com, que j'utilise depuis que je suis partie au Japon grâce à un ami qui me l'a recommandé. Je passais avant par Hostelworld (pratique pour les auberges de jeunesse) mais Booking a des avantages (payer sur place, annulation gratuite sous certaines conditions etc.)

    L'envie d'aller à Madère est apparue peu après être revenus de Lisbonne. Nous avons trouvé Lisbonne très accueillante, et toutes les personnes rencontrées se sont montrées adorables et abordables, y compris les policiers... francophones! Bref, l'envie de découvrir une autre partie du Portugal a pointé le bout de son nez. Au début, on pensait se contenter de Funchal, mais finalement, on a aussi fait Porto!

    L'aéroport de Madère a de très bonnes connexions avec l'Europe, dont le Portugal, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni (c'est bien pour moi, ça!). Il est sité à environ 16 kms de Funchal, si mes souvenirs sont bons. On peut y aller en bus (des navettes font le trajet régulièrement) ou en taxi.

    Madère est une île plus proche du Maroc que du Portugal, avec un climat tropical doux toute l'année. La végétarion y est diversifiée et luxuriante et le relief de l'île donne lieu à des paysages spectaculaires. Moi qui aime les îles (Orcades, toujours dans mon coeur!), je me suis vraiment sentie bien! Mon copain et moi avons vraiment aimé Madère.

    Madère est une région autonome du Portugal avec un gouvernement local. L'économie est principalement composée du tourisme et de l'artisanat, mais aussi que la construction. Il y a des chantiers un peu partout. La majorité de la population active travaille dans tertiaire (services). Il y a bien sûr d'autres secteurs comme le commerce, la pèche, etc. Quand on se balade à Funchal, par exemple, le côté touristique saute aux yeux. Restaurants et attractions jonchent la baie et le centre ville. La Marina est plus composée de boutiques de sorties en mer pour touristes qu'autre chose. Nous avons eu l'occasion de faire une de ces sorties en bateau pour un après-midi, c'est un peu coûteux (comptez généralement 45 euros par personne), mais ça vaut le détour!

    Dans le vieux quartier, les employés des restaurants tentent d'ameuter le client. Nous avons eu la chance d'avoir déjeuné dans plusieurs restaurants du centre qui se sont avérés excellents (essayez l'espadon sauce maracuja et à la banane, splendide!). En bas de la rue, le centre de baignade rempli de vacanciers, locaux ou non. En continuant vers l'ouest, on trouve une toute petitie baie faite de galets. Ca fait mal aux pieds mais l'eau est claire et très bonne! Essayez donc, c'est très agréable en fin de journée après une longue balade, de se baigner dans l'eau salée de Madère!

    En continuant encore, on longe la Marina d'où on peut voir les bâteaux partir et revenir régulièrement. Principalement des catamarans pour touristes. Il y a aussi une réplique de caravelle à la Christophe Colomb. Belles voiles, mais bâteau à moteur! On ne peut pas tout avoir! Mais continuons encore notre route, et on arrive au CR7, le musée du football consacré à Cristiano Ronaldo, l'enfant du pays. On peut passer son chemin si Ronaldo ou le football ne nous intéressent pas vraiment. Mais vous pouvez quand même faire une photo en compagnie de Cristiano, la statue à l'entrée, si ça vous dit!

    Si on remonte vers la ville, on découvre un endroit étendu et développé comme n'importe quelle ville importante d'Europe. Bien sûr, la vue n'est pas la même qu'à Paris! Je conseille de prendre un pass 3 trajets avec Yellow Bus, une compagnie de tour bus pour les touristes. Ce sont des bus à impériale avec guides audio inclus. On monte et descend quand on veut, dans le temps imparti (2 jours pour faire les trois circuits). Impeccable pour découvrir la ville, en faire le tour, repérer ce qu'on veut voir de plus près, sans se fatiguer, tout en écoutant les informations qui nous en apprennent un peu sur la ville et l'île. Ca coûte 16 euros pour une personne, et je pense que c'est un bon prix.

    Avec ce pass, nous sommes allés à Camara de Lobos et Cabo Girao, une des plus hautes falaises d'Europe avec 580 mètres de dénivelé, sur une plateforme en verre. Attention au vertige! Mais quelle vue! Une des plus belles dont j'ai fait l'expérience. Les villages et villes alentour valent aussi vraiment le détour avec leurs couleurs et décorations suspendues entre les façades. Dauphins, poissons en bois, fleurs, flamands, c'est vraiment mignon et dépaysant! Prenez donc le temps de flâner à Camara de Lobos.

    Retour à Funchal. On peut prendre le bus pour aller à Monte ou bien prendre le Téléphérique depuis le centre ville. Un peu cher, mais bonne expérience avec la vue! En prenant le deuxième téléphérique, on arrive au jardin botanique, que je conseille fortement. La flore de Madère est vraiment belle! Depuis le premier téléphérique, sur la gauche, il y a le jardin tropical. Un peu bigarré, ce jardin est une sorte de forêt - musée - parc aux arbres et plantes luxuriants et thèmes variés, dont une très belle partie d'inspiration sino-japonaise avec reproductions de temples, ponts et sanctuaires, carpes koi dans les bassins. Il y a aussi, et c'est à voir, tout un parcours parsemé de tableaux en azulejos (les céramiques portugaises) qui content l'histoire du Portugal de la fondation à nos jours.

    Au centre, si vous avez besoin d'un supermarché, aucun souci: Preço est là. C'est un genre de Leclerc, on y trouve tout ce dont on a besoin.

    Bien entendu, en tant que touriste, on a la belle vie et on ne voit généralement que ce qui nous plaît. Il n'empêche que le taux de chômage est d'environ 11% (en baisse, il était à environ 17% en 2013 il me semble), que la plupart des chômeurs sont des chômeurs de longue durée, que la scolarisation est inégale (environ 40% sont faiblement scolarisés), et beaucoup ne s'en sortent que grâce aux aides sociales et petits boulôts. Il n'est pas rare de croiser des sans abris et mandiants, ainsi que des chantiers et maisons abandonnés.

    Voici quelques photos.

    Baie de Funchal depuis le Jardin Botanique:

    Madeira

    Le jardin botanique: plantes et habitants!

    Madeira

    Madeira

    Coin oriental du Jardin Tropical

    Madeira

    Madeira

    Madeira

    Vue depuis Cabo Girao! Environ 580 mètres de dénivelé!

    Madeira

    S'asseoir sur la proue et profiter du temps!

    Madeira

    Vue de Madère depuis le bateau.

    Madeira

    Sources: Informations sur le marché de l'emploi - Madère.

    Informations: Yellow Bus Madère - Office du tourisme de Madère - Easyjet vols pour Madère - Transavia

    Jardin Botanique / Téléphérique - Jardin Tropical

     


    votre commentaire
  • Cet été, en juillet il me semble, mais ça pouvait tout aussi bien être en juin voire avant, mais au fond, on s'en tamponne le coquillard avec un cubitus de gastéropode, j'ai lu le tome 1 des Etoiles de Noss Head, de Sophie Jomain.

    Je le dis tout de suite, je l'ai lu principalement parce que ça se passe en Ecosse (et que beaucoups de lecteurs étaient emballés).

    Les étoiles de Noss Head

    Mais alors, qu'est-ce que c'est quoi dis donc?

    Les étoiles de Noss Head, c'est le premier tome d'une saga urban fantasy, écrite par Sophie Jomain. C'est l'histoire d'une jeune fille de 17 ans, Hannah, qui est forcée de passer un été à Wick, en Ecosse, chez sa grand-mère. Donc, elle râle. En même temps on la comprend, les Ecossais eux-même se moquent de WIck. Bref.

    Enfin, elle râle jusqu'à ce qu'elle croise ce beau gosse de Leith, sombre et mystérieux jeune homme dont la principale qualité est d'être canon. Il est donc ténébreux, ne dit pas grand chose, mais les deux jeunes gens sont attirés l'un par l'autre et Hannah va découvrir un monde qui la dépasse...

    Mais alors, qu'est-ce que j'en pense quoi?

    Que j'ai eu l'impression d'être vingt ans trop vieille? XD.

    Sérieusement, j'ai trouvé cette histoire rapide, sans vraiment de surprise, ni même très intéressante. Le meilleur étant sans doute la mythologie des loups-garous, qui me semble sortir de l'ordinaire.

    En fait, j'étais sans cesse agacée par les personnages.

    Commençons par Hannah, qui se décrit dans le miroir, hein, pour faire dans l'originalité. Mais passe encore. Elle se définit elle même comme quelqu'un assez solitaire et cérébrale, qui pense à ses études, etc. et ne songe pas du tout à rencontrer l'amour. C'est limite si elle sait que les sentiments existent. Et paf, peu après, elle rencontre un type qui la désarçonne et elle va craquer pour lui. La suite, c'est qu'elle se mettra consiemment en danger tout au long du roman, en dépit du bon sens.

    Voyons ensuite Leith (prononcez "leeth" avec un long i et le th de 'cloth' - comme la banlieue/district d'Edimbourg). Grand, beau, ténébreux, mystérieux (sinon il serait relégué dans la friendzone). il est en fait imbuvable. Sous prétexte de protéger Hannah, il ne lui en dit pas trop et est dirigiste au possible - il donne des ordres plus que des conseils. Et il en vient même à la force envers elle. Sympa. Comme Hannah est curieuse, elle ne suivra pas les conseils de Leith, bien évidemment. Et il devra la sauver régulièrement.

    Et le meilleur ami d'enfance, Davis. Un crétin qui pense avoir le droit de forcer une fille pour lui dire qu'il l'aime. Mais tout va bien dans le meilleur des mondes. Entre un potentiel/futur petit ami dirigiste et imposant, et un crétin qui a failli la violer, elle est vachement bien entourée, Hannah.

    Sérieusement, avoir des personnages masculins comme ça, qui ne font face à aucune conséquence vis à vis de leurs comportements abusifs, je trouve ça alarmant. - Bon on n'est pas au niveau de Christian Grey, respire!

    Autres points qui m'ont fait tiquer, ce sont les descriptions - succinctes - du système écossais. J'ai été à la fac à Glasgow (et pas en échange, hein), et il se trouve que je suis prof dans le secondaire en Ecosse. Ce qui fait que je sais comment ça se passe pour intégrer une fac (avec la candidature, l'entretien), et comment devenir prof en Ecosse. Du coup, j'ai pas mal roulé des yeux. Mais je suppose que les adolescentes / jeunes adultes françaises (public cible à mon avis) n'ont pas toutes ces infos en tête, donc ça passe.

    Oui, parce que fin été, Hannah qui dit qu'elle s'est inscrite à St Andrews, on croirait ça sortit d'un chapeau, genre, je vais à la fac signer un papier et pouf je suis étudiante. La mère qui obtient un job de prof  comme ça, comme c'est facile! (après, pour ce dernier point, je vais être indulgente, c'est l'histoire de la fille, pas de la mère. La mère a très bien pu postuler, avoir un job, obtenu une équivalence auprès du GTCS pour pouvoir être prof là-bas. On en sait rien mais c'est tout à fait possible.)

    Question fac, Leith est en première année d'histoire. Première année de licence il me semble. C'est important de retenir ça, parce qu'à l'entendre décrire ses études, on le croirait en master...

    Je suis peut-être chiante à chercher la petite bête, mais pour moi ces défauts sont trop présents pour avoir un vrai bon roman. Pourtant, je voulais l'aimer; il a eu de bonnes critiques (auprès du public cible?) et je me disais que ce serait chouette. Après, oui, ça se lit bien, c'est sympathique, puis y'a un passage qui se situe aux Orcades (et ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime mes petits îles du nord pour y avoir vécu deux ans), donc j'étais quand même contente qu'un roman YA sorte un peu des sentiers battus pour se passer à Wick - sérieusement, Wick! - et aux Orcades.

    Je ne sais pas, peut-être suis-je trop vieille pour être réceptive à ce genre d'histoire. Pourtant il me semble important de dire qu'avec de tels personnages principaux, selon moi, on ne délivre pas un message très positif sur les relations hommes-femmes.

    Quelle note? Bouargh, allez, 4/10 pour l'ambiance, les points originaux, et les Orcades.


    votre commentaire
  • *originellement publié le 27 février 2012*

    Le choc des titans

    Un film épique. Tellement épique. Epic fail, même.

     

    Il y a fort longtemps, les dieux de l'Olympe étaient des petits bâtards qui abusaient de leurs pouvoirs et punissaient les humains quand ces derniers osaient devenir un tant soit peu athées (parce que vénérer des bâtards saytropakool.)

    Zeus profitait de ses pouvoirs pour aller courtiser les donzelles, qui enfantaient plein de demi-bâtards. C'est ainsi qu'est né Perseus, un bébé qu'avait rien demandé. Mais parce que son père (enfin non, le mari de sa mère) a découvert la supercherie et ordonné la mise à mort de la mère et du divin bâtard, Perseus s'est retrouvé jeté à la mer... Sachant que le mec a découvert la supercherie au moment où Zeus avait fini de rouler sous la couette, il aurait pu tuer sa femme illico, et Perseus ne serait jamais né, et cela nous aurait épargné ce film. Mais l'histoire ne se passe pas toujours comme on le souhaite.

    Comme il a de la chance, Perseus ne crève pas et est recueilli par un couple de pêcheurs qui l'adopte et l'élève comme leur propre fils. Le film aurait pu s'arrêter là sur ce beau dialogue entre le père et le fils "mais si t'es mon fils, pleure pas va." Sourire trop mignon tout plein et regard attendri de maman. Le tout dans une caverne.

    Et là, paf, 15 ans plus tard (en fait on sait pas, mais au vu du physique de Sam Worthington, c'est plus un ado depuis longtemps! Hé oui, il pourrait pas jouer dans Dawson, lui) Perseus est toujours avec sa famille (il a aussi une petite soeur, mais ça on s'en cogne pas mal) et que vla-t-y pas qu'un groupe d'Argosiens démonte une statue des dieux. Ouhhhhh sacrilège, blasphème! Hades se fâche tout rouge, envoie des démons ailés corriger ces petits inconscients et envoie le bateau de la famille de Perseus dans les eaux.
    Il a beau nager comme une anguille, avec des biceps de tennisman, Perseus ne pourra pas sauver sa famille. Il est tout triste. On le comprend.
    Le film aurait pu s'arrêter là. Mais Perseus a un destin, hé oui... et son destin n'est pas de se morfondre sur son sort, mais de combattre aux côtés des humains pour les libérer du joug des dieux.

    En gros, son job, c'est d'aider le monde à devenir athée. Dit comme ça, je l'aime bien, moi, ce Perseus, il m'inspire vachement plus confiance qu'avant.

    Mais ce n'est pas encore fini. Parce que dans l'Olympe, on se fâche tout rouge, on se laisse manipuler par Ralph Fiennes qui, depuis Voldemort, doit aimer les méchants relous à moitié morts. Il s'en sort bien, le pauvre, avec ce qu'on lui donne. Lui au moins, n'a pas de jolie armure à effets floutés et toute brillante. Parce que quand on voit Liam Zeus Neeson, on ne peut s'empêcher de rire. Keuuuuwah? C'est ça le dieu de l'Olympe? Le number One de la hiérarchie? Ouais, ben finalement, le Walhalla de Kenneth Branagh (Thor) n'est pas si pourri que ça... c'est dire.
    Et on s'attend presque à les entendre chanter du ABBA façon Priscilla Folle du Desert en armures scintillantes (quelque part, ça devait être Noël, tout s'explique!)

    Hades arrive au palais du roi d'Argos et pose son ultimatum: si lors de l'éclipse, on ne sacrifie pas Androméda, et bien il relâchera le Kraken, une espèce de monstre terrifiant qui va tout bouffer et ce sera bien fait pour vous, bande d'impies!
    Ben ouais, mais c'est Hades, et Hades est méchant, il en veut terriblement à Zeus qui l'a un peu blousé y'a cro cro longtemps, et qui est trop sentimental (tellement sentimental qu'il use de Ghb pour buttsex enfin voilà...)

    On se demande quoi faire? Est-ce qu'on va tuer une fille innocente toute mignone pour sauver le reste du monde? Ou est-ce qu'on envoie un petit groupe avec Perseus (un pêcheur, je vous le rappelle!) pour tenter de vaincre le Kraken et Hades... hum...
    Hors donc notre ami Perseus s'en va avec une troupe de guerriers aussi valeureux que proches de la retraite, ou trop inexpérimentés. Parmis eux, Mads Mikkelsen, qui a de la haine à revendre, qui va donner quelques leçons d'escrime à notre ami le pêcheur, parce que quelque chose lui dit que c'est pas avec un hameçon qu'il va niquer le Kraken...
    Le mec n'a besoin que de 5 minutes pour réveiller des facultés incroyables chez Perseus. De pêcheur, il devient guerrier.

    Hé oui, c'est la vie, quoi. Mais c'est un demi-dieu, il a du dieu en lui. Donc voilà, argument béton. Il peut presque tout faire. Et toc. Ne soyez pas jaloux.

    La petite troupe s'en va donc, traverse la forêt, et Perseus trouve une épée magique bien utile mais qu'il refuse d'utiliser parce qu'il veut se la jouer Human Style 100%. Quelque part, Perseus, il est très très con. Mais on ne lui en veut pas. Non. En plus, il a le cul bordé de nouilles, il a une superbe fille qui le suit partout pour le protéger façon guardian angel. Parce qu'elle s'est refusée à Zeus, il l'a punie en lui donnant la jeunesse éternelle. On a vu pire comme malédiction, que de ressembler à une bombasse dans un film pourri. Ouais, ou pas.

    Comme Hades il est très méchant, et qu'en plus il est perfide, il a ressuscité l'ancien roi, celui qui a tué sa mère pour... ouais nan, bref, l'ancien mari de sa femme qui a accouché de Perseus. Ouais, je me souviens pas du nom, mais bon, on s'en carre un peu. Bref Hades le ressuscite et lui donne des pouvoirs pour aller tuer Perseus.
    Donc en chemin l'Inferii (le mort vivant pour ceux qui ont n'ont pas lu Harry Potter) zigouille quelques hommes de la troupe de Perseus et mord ce dernier dans le genre "hum, un bon biceps de demi-dieu, ça doit être goûtu!"
    Et puis, grosse bataille avec des scorpions géants. Et que je te lance un javelot, et que je te coupe une pince, et que je transperce avec un dard géant (ce n'est pas un film de pr0n, je le précise) et que tout le monde va sans doute bientôt crever si on ne sort pas le deuxième élément (après le Kraken, scandinave) issu de derrière les fagots: les Djinns.

    Alors les Djinns sont des sorciers avec des pouvoirs et de jolies flammes bleues un peu comme dans Zelda Ocarina of Time, qui ressemblent à des Skull kids version adulte. Et en plus badass. Faut bien qu'ils soient utiles. Alors ces Djinns dressent les scorpions géants pour s'en faire des voitures et guérissent la blessure de Perseus, qui échappe donc à l'amputation. Ouf, le monde est sauvé! Parce qu'un guerrier manchot, ça l'aurait fait moyen (en plus d'être vachement moins sexy, mais c'est une autre histoire!)

    Et donc toute la troupe continue son chemin, et Perseus croise son papounet le vrai, Zeus, qui lui donne une pièce d'or pour payer le passeur du Styx, et ainsi parvenir à l'antre de Medusa, vous savez, la Gorgone (ce n'est pas un roman de Zola) qui pétrifie les gens qui la regardent dans les yeux.

    Jusqu'ici, il s'est peut-être passé les deux-tiers du films. C'est tellement long et chiant qu'en fait on se demande quand ça va bientôt finir, on espère presque que tout le monde crève en route pour avoir la fin avant le sauvetage d'Andromeda (on commence même à douter d'y parvenir...)
    Mais non, ce n'est pas fini. Et ce qui reste du groupe arrive chez Medusa et c'est franchement pas de bon augure.
    Ils se font tous pétrifier un par un (hé non, toujours pas de combo! Dommage!) et Mads Mikkelsen donne son PREMIER sourire. Hé oui, il avait dit à Perseus qu'il aurait le sourire le jour où il saurait qu'il aurait sa revanche, ou quelque chose comme ça.
    Tout miser sur un pêcheur devenu Warrior en 5 minutes et qui refuse d'utiliser un sabre laser, c'est quand même un brin naif. Mais on ne t'en veux pas Mads, tu étais le plus cool de la bande, paix à ton âme.

    Perseus remarque que le revers de son bouclier peut lui servir de miroir. Ce qui lui donne la bonne astuce pour voir la méchante Gorgone arriver et la décapiter sans sommation. (En même temps "madame pourrais-je emprunter votre tête?", c'est pas sûr que ça passe...)

    Il revient chez les Vivants, tout seul, avec la tête dela gorgone dans un sac. Mission accomplie! Il a perdu tous ses alliés! Et le film n'est pas encore fini! Noooon, il doit se trainer longuement... enfin disons qu'il doit chevaucher Pegaze, pour aller sauver Andromeda à temps. C'est que ça lui a pris 11 jours et demi pour aller choper une tête! Imaginez, 11 jours de marche! Et pour le spectateur, on aurait dit du real time!

    Mais à vol d'oiseau (ou de cheval) ça ne prend que quelques minutes ou quelques heures, on a du mal à percevoir le cours du temps dans ce film. Et il arrive à temps!
    Hé bien oui, quand même!
    Zeus ordonne la libération du Kraken, ce que Hades fait avec trèèèès grand plaisir. Ouh, le gredin!
    Et des illuminés ont attaché Andromeda à une espèce d'Autel pour le Kraken.

    Et le Kraken arrive, très gros, très imposant, très laid et très affamé. Perseus, sur son noble destrier, arrive, mais les vilains démons de Hades lui volent son sac! (Hé les mecs, c'est pas une partie de Quidditch!) Argh! Damned! S'en suit l'unique moment du film qui tient un peu éveillé, un peu comme la course de Pods de Star wars 1, et encore...
    Bon, le mec récupère le sac, en sort la tête et la montre au Kraken.

    - Tadam, matte-moi ça, boloss!

    Et le Kraken, pétrifié, se casse la gueule et explose. Le monde est sauvé! Mais Hades n'est pas content. Alors... hé bien ENFIN! Perseus utilise son arme divine, l'épée donnée par son papounet, attrape la foudre, et envoie Hades sous la terre, sous les profondeurs marines.
    Ultime.

    Andromeda est sauvée... mais là non plus pas de bisou (il parait quand même que Perseus est censé épouser Andromeda à un moment donné, j'ai des doutes. Si ça se trouve il est gay.)
    Il plante donc Andromeda, et s'envole avec Pegaze vers le lieu où sa famille a péri.
    Et là, son papounet vient le voir. Liam est beaucoup mieux sans armure miroitante kitch. Ils se parlent, et Perseus dit qu'il a choisi d'être un homme, et alors pour l'aider, et ne pas le laisser seul, il ressuscite son ange gardien.
    Et ça se termine comme ça.

    Fin.
    Si, si.
    Et voici la phrase culte du film:
    "Mais un jour quelqu'un se lèvera, quelqu'un dira ASSEZ!" phrase que Pete "papa pêcheur" Postlethwaite dit a Sam "fiston" Worthington, avant de se faire fracasser dans sa barque au début du film, et que Sam répète pour motiver ses troupes.
    C'est vrai que ça, c'est de la phrase de rassemblement, à mettre dans la même catégorie que "Hey Hey Tous ensemble tous ensemble!" et "Sarko t'es foutu les lycéens sont dans la rue!"

    Le tout se passe très longuement. Les scènes d'action sont censées nous réveiller, presque, tellement c'est soporifique. C'est kitch, ridicule. Pourtant, il y a de la distribution, quand même. Liam Neeson, Ralph Fiennes, Mads Mikkelsen... et même le prometteur Nick Hoult. C'est bizarre quand même. On se dit qu'ils n'ont pas dû lire le même scénario avant et après signature du contrat. Qu'il y a eu erreur sur la marchandise. Ou alors ils se sont dit "ouais, cool, on va jouer des guerriers en jupettes et sandales" ou "ouais, j'ai toujours voulu avoir une armure qui brille."

    Bref, un film pourri. Qui ne vaut pas mieux que son original de 1980.


    votre commentaire
  • Attention, c'est du lourd, du très lourd...  Parce que ça fait un bail que j'ai pas causé d'agriculture... [et je suis sûre que je vous ai bien eus, avec mon titre, hein! Vous avez cru que ça causerait de l'Ecosse, hein! Ô cruelle déception!!!]

    HIGHLANDER: THE SOURCE (aka Highlander 5)
    Highlander...

    2007 (?)
    Réalisé (à la truelle) par: Brett Leonard
    Interprété (avec un talent de tanche avarié) par: Adrian Paul, Peter Wingfield, Cristian Solimeno et d'autres...

    Pitch (recopié sans honte sur Wikipédia, parce qu'au moins, sur Wiki, apparemment, quelqu'un a compris le film):
    Dans un futur proche, le monde a sombré dans le chaos. Dans une ville en ruines quelque part en Europe de l'Est, Duncan MacLeod se remémore les joies de sa vie passée. Esseulé et sans espoir, il finit par se joindre à un petit groupe d'Immortels, dont font partie son mystérieux ami Methos, ainsi que son ami guetteur et mortel, Joe Dawson. Ensemble, ils partent à la recherche des origines des tout premiers Immortels ainsi que de «La Source» de leur immortalité, une mystérieuse entité avec laquelle la femme de Duncan, Anna, semble avoir un lien. Protégé par un gardien, Duncan se verra être l'élu qui atteindra cette Source, et qui lui accordera le don qui donnera tout son sens à la phrase typique des Immortels : "Il ne peut y en avoir qu'un."

    Mon avis:

    Peut-être pas la bouse du siècle, mais au moins de la décennie. Je me demande encore ce qui m'a pris... Peut-être parce que Highlander, c'est toute mon enfance et que oui, j'avoue, j'avais suivi au début la série sur M6. Le truc chelou avec Highlander, c'est que bien que le 1er film n'appelle aucune suite ni Spin Off à cause de sa conclusion, ça n'a empêché personne de commettre Highlander 2, Highlander 3, la série avec le "cousin" de Christophe Lambert, interprété par Adrian Paul (dont c'est seul rôle notoire?), ainsi que Highlander 4 (Endgame) et ça. Ben oui, à la fin, le mec il est le dernier. Mais dans la suite, il n'est plus très seul depuis pas mal de temps. Hum... faudrait qu'on m'explique... ou pas!

    Et dire qu'on a échappé à une nouvelle trilogie grâce à la pourritude de Highlander 5! Ouf! Le monde est sauf!

    Mais qu'est-ce qui ne va pas dans Highlander 5? Oh, au pif, à peu près tout! mais commençons donc par le scénario. Ils sont trois à l'avoir pondu, certainement à coup d'injection d’héroïne et à l'aide de forceps. Pour éviter tout attentat terroriste à l'encontre de leurs petits corps, je ne citerai pas leurs nom (ouais, dis plutôt que t'as pas cherché à savoir qui c'était!)
    C'est capilotracté au possible et il faut faire des efforts pour piger (ou lire le résumé Wikipédia, au choix) Je ne sais pas où ils sont allés chercher cette histoire de source et d'élu... et cette histoire de chaos genre post-apo... alors ils veulent bien expliquer l'origine des immortels (enfin expliquer...) mais alors pour nous dire ce qu'il s'est passé l'année dernière, y'a plus personne!

    Mais bon, passe encore. Sur le papier, l'histoire se tenait certainement. On a le droit d'espérer.

    Ensuite la réalisation. C'est filmé n'importe comment avec des effets "regarde, je secoue la caméra" et "regarde, j'ai une nouvelle appli pour tout flouter!", le cadrage est parfois totalement avant-gardiste, c'est sans doute ça, l'avenir de l'art.
    Mwahahaha, que dis-je, c'est L'Art Contemporain Pour les Aveugles. Ou pour les Nuls. Aussi.
    La lumière? "Heeeey, Joe, rajoute du bleuuu, là! vas-y mets du filtre à donf! Oh, et ici, ramène moi un effet "coucher de soleil sur Photofiltre, ça fera l'affaire!".
    Véridique. XD.

    L'interprétation... bon OK, c'est méchant pour les tanches avariées. En fait, globalement, l'interprétation n'est pas vraiment mauvaise. Pas totalement. Enfin, parfois, ça se chie dessus quand même, comme cette scène où Joe Dawson (un des meilleurs persos de la série) meurt. [Oh putain, comment que je viens de spoiler grave!!!]
    Joe: "Duncan, tu es... mon... meilleur ami..."
    Duncan: "Joe... tu es le père qui ne m'as jamais foutu dehors!"
    ECG plat, Amen.
    En fait, les acteurs font généralement ce qu'ils peuvent avec le vide intersidéral ou le ridicule de leur personnage...

    Ha, les personnages... Bon, Duncan est toujours ce gentil Saint-Bernard au regard triste (ou endormi), sauveur de la veuve et de l'orphelin ou presque, toujours amoureux d'une nana avec qui saypatropossib', quoi. Mais bon, on a l'habitude de ce brave Duncan (pour ceux qui ont osé suivre la série dans leur enfance/adolescence) et ce n'est pas le pire, merci pour lui.
    On retrouve aussi Methos (non, ce n'est pas le bonbon qui fait du geyser dans le cola) un des meilleurs persos de la série, et bon, en dehors du fait que son blouson est ringard...
    On a l'immortel Geek (oui, le Geek est à la mode, le Geek se décline à toutes les sauces) plutôt sympa bien que cliché (forcément)
    La nana amoureuse de Duncan mais saypatropossib parce qu'elle veut un moutard (mais qui veut faire un moutard dans un monde post-apo où on trouve des cannibales dans le pays voisin, je vous demande!) qui en plus c'est son destin de trouver la source...
    L'immortel cureton - il en fallait bien un! - qui se prend presque pour un élu de dieu (je dirais c'est pas le premier et il aurait dû se méfier, on en a crucifié pour moins que ça...) avec une coiffure improbable digne d'un groupe de Visual Kei ou d'un personnage de Final fantasy (si, si!)

    Et enfin, enfin, le comble du ridicule (l'acteur devait certainement mourir de faim pour avoir auditionné): le Gardien de la source, ancien immortel maudit condamné à garder la source, doté d'une force et d'une rapidité à foutre les Théories d'Einstein à la poubelle. D'ailleurs, tout le film tue Einstein, Plank, Hawking et compagnie sans vergogne aucune!
    Le Gardien a un costume ridicule, des mimiques ridicules, des paroles ridicules, mais bon c'est un maudit, il est forcément pas bien dedans sa tête...

    Avec ça, Post-Apo style oblige, il y a des pauvres sans abris qui crèvent de faim et vivent dans des vieux vestiaires de stades, et des hordes de sauvages qui se prennent pour les rejetons d'Hannibal Lecter.

    Tout ce petit monde va se rencontrer pour une histoire de source totalement obscure tellement c'est raconté avec le talent d'un Paresseux sous morphine. On ne comprend rien à l'histoire, ni même ce qu'est la source et en quoi ce putain d'alignement de milliers de planètes a quelque chose à voir avec ça, ni même ce que les radiations truc-muches vont faire...
    Et donc, notre équipée sauvage (Duncan, le Cureton, Le Geek, Le Badass, la Nana, et Joe) va chercher la source. Duncan va renouer avec la Nana, forcément. Et un a un, les autres vont se faire éliminer, évidemment. Il ne peut en rester qu'un. Hé oui, faut suivre, ma bonne dame!
    Et la conclusion, l'élu est en fait le rejeton de Duncan et de la Nana, sur une image grandiose, après un combat entre Duncan et le Gardien digne d'un mauvais jeu RPG.

    Voilà.
    Et quand les gens meurent, on se surprend à rigoler.

    Ma note:
    Film: 1/10 (oui, y'avait quand même Methos qui est cool)
    Navet: 7/10


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires